Tommy, l'elfe grognon

 

 

 

Une sonnerie perçante résonne dans l’immense dortoir, provoquant le réveil d’une multitude de petits elfes, un peu grognon.

En moins de cinq minutes, chacun fait son lit, prépare soigneusement sa tenue, déposée au pied du lit, et file à la douche.

Ils commencent à en avoir l’habitude, puisque cela fait déjà une semaine qu’ils s’activent, chaque jour, à créer et à emballer les cadeaux qu’ils aident à distribuer.

Mais aujourd’hui est un jour spécial, et Tommy n’en est pas content.

D’abord, car c’est la veille de Noël et qu’ils vont tous devoir redoubler d’efforts pour rattraper le retard qu’ils ont accumulé.

 Ensuite, le fait qu’il s’agisse de la veille de Noël signifie aussi que ce soir, il retournera chez lui.

Attention, il est heureux de retourner dans sa famille, à Elfica, pour fêter Noël ! Mais il ne reverra plus la majorité de ses amis avant l’année prochaine…

C’est pour cette raison que Tommy est toujours triste la veille de Noël…

À la traîne comme l’an dernier, il est le dernier à être prêt.

— Tommy, tu viens ? l’appela Gonrud.

Notre elfe ronchon enfile rapidement sa tenue du jour, il a tellement traîné sous la douche qu’il se retrouve seul dans la chambre.

Tous les autres ont déjà quitté la pièce. Seul Gonrud, son meilleur ami, l’attend sur le pas de la porte.

— Pourquoi tu fais toujours une tête pareille ? demande-t-il à Tommy, qui venait de le rejoindre. Tu ne peux pas profiter de cette dernière journée, comme nous tous ?

Tommy referme la porte, et ils se dirigent vers la grande salle.

— Parce que toi, ça ne te fait rien ? répond Tommy. Tu ne reverras plus Ismène, ni Lisbeau, ni Bubaàl, avant l’année prochaine !

— C’est justement pour ça que je veux profiter de cette dernière journée avec eux ! Tu devrais en faire autant…

— Je n’y peux rien, moi ça me donne le cafard !

Tout en marchant, ils entendent les notes lointaines des chants elfiques que chantonnent leurs camarades, ce qui signifie qu’ils ne sont plus très loin.

En moins d’une minute, ils arrivent devant la double porte, qu’ils poussent vivement.

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Vulcanos

 

 

 

Vulcanos, un jeune dragon, s’est réfugié au cœur d’un volcan pour y passer l’hiver. Il reste ainsi à l’abri des mauvaises rencontres.

Subitement, il ouvre les yeux après sa longue hibernation. Seulement, sa surprise a été grande lorsqu’il trouve devant lui, une affreuse femme au nez crochu tenant un balai de paille dans la main.

Il a pensé avoir trouvé la meilleure cachette, mais ce n’est apparemment pas le cas !

— Que me veux-tu sorcière ? interroge-t-il.

— Ne sois pas si méfiant, le nargue-t-elle d’une voix ensorcelante, je suis venue te proposer un marché !

— Je ne négocie pas avec les inconnues !

— Pourtant, tu me connais ! J’étais présente lorsque tu es sorti de ton œuf ! J’ai assisté à ton premier souffle ! C’est moi qui t’aie créé, et aujourd’hui, je viens chercher mon dû !

— Je ne t’ai rien demandé, alors, je ne te dois rien ! Laisse-moi tranquille où je t’envoie mon souffle de feu !

— Bien. J’étais venue en amie, mais si tu le prends comme ça, je vais exiger mon dû par la force en te jetant un sortilège. Pus jamais, tu ne pourras cracher le feu !

Cette dernière lève les bras vers le ciel pour attirer la foudre qu’elle lance sur le dragon qui s’effondre totalement assommé par le choc. Elle s’approche de lui fièrement et le toise.

— Voilà ! Tu n’as plus le choix maintenant ! Si tu veux retrouver ton souffle, il faudra que tu me ramènes un haricot magique !